Relations entre alimentation et psychologie
Pourquoi mangeons –nous ? Cela parait simple comme question ! C’est un besoin vital et si nous ne mangeons pas, nous ne pouvons pas vivre tout simplement !
Mais parfois (souvent !) ce n’est pas aussi simple non ? Le petit carré de chocolat (voire la plaque) le dimanche soir est-il vraiment vital ? Pourquoi est ce si difficile de faire un régime ? Pourquoi sommes-nous plus souvent attirés par des cacahouètes que par des carottes ? Je vais tenter de vous donner quelques explications.
La relation émotionnelle à la nourriture est d’abord physiologique. En effet, le plaisir gustatif passe principalement par 2 de nos sens : le goût et l’odorat. Ceux-ci ont la particularité d’être traités dans notre cerveau par la partie qui gère les souvenirs et les émotions. Ainsi, nous allons de suite relier des aliments avec des moments de notre vie et les émotions associées.
De récentes études ont aussi montré que nous avions un véritable cerveau dans nos intestins : nous avons autant de neurones dans notre ventre qu’un chien dans sa tête. Ces neurones vont servir à la digestion et pour se faire, ils vont fabriquer des neurotransmetteurs pour communiquer les uns avec les autres. Et la où cela se complique, c’est qu’ils utilisent les mêmes neurotransmetteurs que les neurones de notre cerveau mais pas pour les mêmes actions. Par exemple, nos neurones digestifs fabriquent de la sérotonine pour digérer et cette molécule participe à la régulation de l’humeur dans notre cerveau du haut ! Ces neurotransmetteurs voyagent d’un cerveau à l’autre à travers la circulation sanguine et ont donc des effets sur nos deux cerveaux
La relation entre notre alimentation et la psychologie est aussi directement induite par notre développement : ainsi, le premier rapport au monde lorsque l’on nait est à travers la nourriture. Nous n’étions éveillé quasiment que pour la tétée et nous avons donc commencé à avaler le monde en même temps que nous avalions notre lait. En grandissant, nous avons aussi remarqué qu’en fonction de ce que nous mangions, nos parents ou figures parentales étaient satisfaits ou pas : nous découvrons alors un de nos premiers moyens de pression !
L’alimentation peut aussi être utilisée comme dérivation de pulsion : nos pulsions sont comme des forces physiques, d’intensité plus ou moins importante et avec une direction précise (vers quelque chose qui va apaiser cette pulsion). A ce moment la, notre inconscient qui ne supporte pas la frustration va tout mettre en œuvre pour nous faire aller dans cette direction, vers ce comportement ou cet objet qui va diminuer la tension liée à notre pulsion. Cependant, en tant qu’adulte, nous avons développé un principe de réalité : nous ne pouvons pas faire tout ce que nous voulons quand nous le voulons (les conventions sociales, notre éducation, les lois..nous l’interdisent). La solution à cette confrontation interne entre ce principe de réalité et cette pulsion pourra être de trouver un autre objet, un autre comportement, quelque chose autorisé qui va apaiser cette pulsion même si ce n’est qu’un peu : on appelle cela dériver la pulsion.
Ainsi, par exemple, vous vous promenez dans la rue et vous n’avez pas vraiment le moral… une partie de vous sait que quand vous êtes dans cet état, la seule chose qui vous fait aller mieux c’est que quelqu’un vous prenne dans ses bras. Cependant, votre principe de réalité fait qu’il est pour vous impossible d’arrêter quelqu’un dans la rue pour lui demander un câlin. Alors votre pulsion pourra être dérivée et vous allez peut être entrer dans une boulangerie pour manger un pain au chocolat. Ce plaisir gustatif va alors apaiser un peu la tension liée au fait que vous aviez besoin d’un câlin.
Si l’on part du côté de la médecine traditionnelle orientale, nous avons un chakra qui est en charge entre autre de la gestion des émotions : le plexus solaire. Celui-ci est situé au niveau du bas de notre sternum juste à coté de …notre estomac ! Un problème lié à des émotions difficiles à exprimer ou à gérer peut donc entrainer une confusion et nous pouvons essayer de le régler en utilisant l’organe le plus proche et donc la nourriture.
Une fois que l’on sait tout ça, qu’est ce qu’on en fait ? Doit-on se résoudre à manger n’importe quoi n’importe quand puisque tout va dans ce sens ? Heureusement non ! Notre corps lui sait exactement ce dont il a besoin, en termes de quantité mais aussi de types d’aliment. Il suffit de savoir l’écouter, entendre les signaux qu’il nous envoie. Pour cela, la sophrologie peut vraiment aider. La reconnexion au corps qu’elle propose permet ainsi de ressentir de manière beaucoup plus précise les sensations de faim, de satiété, d’envie…A partir du moment où l’on entend ces signes, nous pouvons déjà décider de manière consciente de les suivre ou de répondre à travers la nourriture à un autre besoin. L’étape suivante, si on le souhaite est de comprendre ces besoins et de trouver des solutions alternatives plus appropriées pour y répondre : une psychothérapie peut alors vous aider à avancer sur ce chemin!