Le burn-out

Le burn-out

On en parle beaucoup mais est-ce que vous savez exactement ce que c’est ? En français, on parle d’épuisement professionnel. Finalement, c’est une maladie que nous déclarons lorsque nous avons dépassé nos capacités physiologiques sur le long court en particulier dans le cadre professionnel.

Pourquoi en arrivons-nous là ? Parce qu’on nous en demande toujours plus et que l’on accepte ces sollicitations  pour chercher de la reconnaissance ou même par peur de nous faire licencier. Le domaine professionnel est alors complètement surinvesti au détriment de la famille, les loisirs, les amis. Ceci est accentué par les nouvelles technologies qui nous permettent d’être connectés et disponibles 100% du temps.

Le burn out touche en particulier les personnes motivées, compétentes et investies dans leur travail. Il n’y a pas plus de risque en fonction de notre catégorie socioprofessionnel : cela touche aussi bien les hauts dirigeants, les cadres, les non cadres, dans le privé ou dans la fonction publique, dans les institutions, les élus…

Comment cela se manifeste ? Le processus est lent  et se compose de différentes phases.

Au départ, vous vous sentez merveilleusement bien : vous avez un sentiment de faire un excellent travail et vous gérez complètement la pression qui est devenue votre compagne de tous les jours. Petit à petit, vous vous laissez débordé : vous commencez par abandonner vos loisirs et les sorties entre amis pour vous reposer mais souvent le corps commence à vous envoyer  des signes avant coureurs en particulier concernant le sommeil qui devient chaotique (insomnie, réveil nocturne…).

Vous laissez passer ces signes car vous n’avez pas le temps de vous en préoccuper : vous avez du travail !! Vous êtes fatigué et vous commencez à faire des erreurs, vos relations en famille ou avec vos collègues sont de plus en plus compliquées car vous vous sentez vidé. Vous déclenchez de plus en plus de symptômes physiques (maux de ventre, difficulté à la digestion, contraction musculaire..) mais encore une fois, vous ne les écoutez pas ou n’y faites pas attention. Petit à petit, votre estime de vous commence à décliner car vous ne vous sentez pas la force de faire ce que l’on vous demande. Vous vous sentez  complètement vide, vous commencez à avoir des crises d’angoisse.  Malgré tout  cela, vous puisez dans vos dernières forces pour continuer à aller travailler. Et un jour le corps dit stop. Cela vous semble extrêmement brutal bien qu’il vous ait envoyé de nombreux signes : cependant, comme vous étiez tellement surinvestis dans le travail, vous n’avez pas réussi à  être attentif à ces symptômes, vous ne faisiez plus attention à votre corps. Vous auriez pu aussi vous en rendre compte mais ne pas prendre le temps de s’en préoccuper car cela impliquerait probablement un arrêt de travail et donc une charge supplémentaire au retour (il faut savoir qu’il y a 14% d’hyper présentéisme en France, c’est-à-dire que 14% des gens en arrêt maladie viennent travailler quand même)

L’arrêt brutal du corps peut se manifester de plusieurs manières :

  • Une dépression qui nous cloue au lit du jour au lendemain.
  • Un AVC (accident vasculaire cérébral)
  • Un infarctus
  • Une tentative de suicide…

Une fois que l’on en est arrivé la, suit une grande phase de récupération. Physique d’abord mais aussi psychologique avec un énorme travail sur l’estime de soi et la reconnexion à soi.

Il faut savoir que si ce burn out se déclare de manière spécifique au travail (crise de nerf par exemple), il sera considéré comme accident du travail mais sinon il pourra être envisagé de le faire passer comme maladie du travail, avec très peu de chance de réussite. Il faudra quoiqu’il arrive que vous arriviez à prouver que c’est bien le travail qui vous a poussé à bout. Pour se faire, on fera concorder votre dossier  médical avec les événements de votre vie professionnelle : il faut absolument que vous soyez honnête avec votre médecin du travail qui a un vrai devoir de confidentialité envers votre employeur (il risque sinon d’être radié et interdit d’exercice)

Bien entendu, avant d’en arriver là, le mieux est de prévenir ce genre de pathologie. Cette prévention se fait principalement sur les mêmes axes de travail que la reconstruction :

  • Une récupération physique et un traitement des symptômes : retrouver un sommeil réparateur (quelques conseils ici), calmer les crises d’angoisse éventuelles, soigner les troubles physiques…
  • Un plan de gestion du stress : le burn out est une maladie en relation avec le stress et la manière dont on l’appréhende et le gère a un impact très important  (n’hésitez pas à lire mon article sur le stress ici)
  • un travail sur l’estime de soi : développer son estime de soi va diminuer notre besoin de reconnaissance et donc nous permettre de dire stop avant d’être complètement épuisé, d’avoir moins peur de se faire licencier (il faut savoir qu’une grande majorité de personne ayant fait un burn out retrouve un meilleur emploi par la suite).
  • La connexion à soi : cela permet de mieux sentir les signes que le corps nous envoie, d’identifier ses limites.

L’alliance de la psychothérapie et la sophrologie que je peux vous proposer est parfaitement adaptée pour vous aider à ce sujet car nous pourrons travailler les différents axes, à votre rythme en fonction de vos envies et de vos priorités.

Si vous souhaitez en savoir plus, j’ai réalisé une webconférence à ce sujet :